L'Abbaye Saint-Martin de Savigny
Les origines du monastère bénédictin Saint Martin sont obscures : une légende ferait remonter sa fondation au VIe siècle. En tout cas, un acte de 819 atteste de son existence dès l’époque carolingienne. Après les incursions hongroises de la première moitié du Xe siècle, la puissance spirituelle et temporelle de l’abbaye s’affermit pour atteindre son apogée aux XIe-XIIe siècles. A cette époque plusieurs abbés embellissent le monastère et son église (nombreuses pièces sculptées visibles au musée) et installent leur autorité sur un territoire important : une partie des monts de Tarare et la vallée de la Brévenne, ainsi que des possessions dans l’actuel département de la Loire, dans les diocèses de Saintes, Die, Genève et Lausanne. Placée à la charnière du Lyonnais, du Beaujolais et du Forez, l’abbaye dut faire face aux ambitions du comte de Forez, du sire de Beaujeu et de l’archevêque de Lyon. Pour assurer sa défense elle fit construire des forteresses à Montrottier, L’Arbresle, Sain Bel et Saint Romain de Popey. Son déclin économique et spirituel s’amorça dès la fin du moyen âge lorsqu’elle fut confrontée, comme la plupart des monastères, aux troubles qui amenèrent la fin du monarchisme en Europe (problèmes économiques, apparition de bandes de pillards, conflits avec l’église, raids des Huguenots, relâchement de la règle religieuse…). Il ne restait plus que 2 ou 3 moines sur les lieux lorsqu’en 1779-1780, le roi Louis XVI, d’une part et le pape Pie VI, d’autre part, autorisèrent la suppression définitive de l’abbaye. Une vingtaine d’années plus tard, presque tous les bâtiments ecclésiastiques furent détruits. Seules subsistèrent la Tour de l’Horloge et quelques maisons des dignitaires de l’abbaye que l’on peut encore voir aujourd’hui.
Un blason
Le blason de Savigny était l'emblème des armes de l'abbaye de Savigny.
Ce composé héraldique est fait "sur fond d'azur, une main d'argent sortie d'un froc, tenant une crosse d'or en pal"
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